UNE MAISON DE CARTES ORBITALE:
Le 19 Décembre 2025
L’environnement orbital de la Terre est devenu dangereusement fragile. Une nouvelle étude dirigée par Sarah Thiele de l’Université de Princeton avertit que, si les systèmes d’évitement de collision des satellites étaient mis hors service par une tempête solaire majeure, une collision catastrophique en orbite terrestre basse pourrait se produire en seulement 2,8 jours.
Les chercheurs appellent ce compte à rebours inquiétant l’horloge CRASH(acronyme de Collision Realization And Significant Harm). Elle mesure le temps moyen nécessaire pour qu’une collision générant des débris se produisesi les satellites perdaient soudainement leur conscience de la situation et cessaient toute manœuvre.
En 2018, avant que les mégaconstellations actuelles ne remplissent le ciel, l’horloge CRASH indiquait 121 jours. Aujourd’hui, elle est tombée à moins de trois jours.
Le trafic orbital atteint désormais des niveaux sans précédent, en particulier dans les couches denses de satellites Starlink situées autour de 550 km d’altitude. L’étude montre que des rapprochements dangereux entre objets spatiaux se produisent toutes les 20 secondes en orbite terrestre basse. Selon le dernier rapport semestriel de SpaceX, les satellites Starlink à eux seuls ont effectué 144 404 manœuvres d’évitement entre le 1er décembre 2024 et le 31 mai 2025.
Même dans les meilleures conditions, éviter les collisions exige des manœuvres constantes et extrêmement précises. Mais que se passerait-il si les opérateurs de satellites ne savaient plus exactement où se trouvent leurs engins ?
Ce scénario n’est pas hypothétique. Lors de la supertempête géomagnétique des 10-11 mai 2024, plus de 5 000 satellites ont effectué des manœuvres d’urgence pour maintenir leur orbite (article complet). La plupart étaient des Starlink. Les incertitudes de position ont atteint plusieurs kilomètres — exactement le type de perturbation envisagé par l’horloge CRASH. Heureusement, la tempête s’est dissipée avant qu’une collision majeure ne survienne.
Les opérateurs de satellites redoutent depuis longtemps un scénario apocalyptique appelé le syndrome de Kessler : une réaction en chaîne incontrôlable de destructions de satellites déclenchée par un seul impact générateur de débris. Cet article affirme que nous ne sommes peut-être pas encore dans une cascade de Kessler, mais que nous opérons dans des conditions où une seule tempête solaire sévère ou une défaillance logicielle pourrait suffire à lancer l’horloge CRASH.
Profitez de votre Starlink — tant que c’est encore possible.
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