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REGARDEZ FIREFLY PERCER UN TROU DANS L’IONOSPHÈRE

Par Claude ON4CN

REGARDEZ FIREFLY PERCER UN TROU DANS L’IONOSPHÈRE


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Le 05/07/2024

Lorsque la fusée Alpha de Firefly Aerospace a été lancée depuis la base de la Space Force de Vandenberg en Californie le 3 juillet, l’astronome David Blanchard de Flagstaff, en Arizona, pensait qu’il serait trop loin pour voir quoi que ce soit. Au lieu de cela, il avait une place au premier rang alors que la fusée perçait un énorme trou rougeoyant dans l’ionosphère :

« J’aurais aimé commencer l’enregistrement vidéo plus tôt, mais j’utilisais un objectif téléphoto en m’attendant à ce que la fusée soit petite et lointaine, » dit Blanchard. « Quand j’ai réalisé à quel point elle était grande, j’ai remplacé par un objectif grand angle et recommencé à enregistrer en plein vol. »

La lueur rouge persistante dans le film de Blanchard est « le trou ». L’ionosphère de la Terre est une couche de gaz électriquement conducteur enveloppant notre planète à une altitude de 100 à 600 km. Elle joue un rôle clé dans les communications radio à ondes courtes et la position GPS. Lorsque la fusée Alpha a brûlé à travers l’ionosphère, l’eau et le dioxyde de carbone dans l’échappement de la fusée ont réduit l’ionisation locale jusqu’à 70 %. La lumière rouge est la rémanence de ce processus.

Firefly Aerospace n’est pas le premier à faire cela. En effet, le phénomène a été étudié depuis des décennies. Cependant, des trous dans l’ionosphère s’ouvrent beaucoup plus fréquemment qu’auparavant – un effet secondaire non intentionnel des taux de lancement record menés par les missions Starlink de SpaceX, presque hebdomadaires.

Les opérateurs de radio amateur peuvent remarquer des trous dans l’ionosphère lorsque les signaux à ondes courtes ne parviennent pas à rebondir sur l’horizon, traversant les trous au lieu de revenir sur Terre. Des erreurs GPS soudaines peuvent également résulter de ces anomalies. Autant que nous le sachions, ces effets sont de courte durée. Les trous se referment (la ré-ionisation se produit) dès que le soleil se lève le matin.

Pas de mal fait ? Probablement. Mais avec les taux de lancement qui continuent d’augmenter, nous entrons en territoire inconnu. Les observateurs sont encouragés à photographier les lancements nocturnes et à vérifier leurs images pour la lueur rouge caractéristique. Il y a peut-être beaucoup à apprendre.

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